° GARDIEN DU FEU

J’aurais aimé que tu t’engouffres dans mon cou,
Ivre de me piller chacun de mes écrous
Mes babines de loup dans la moite fraîcheur
Du cachot des soupirs qui brame de chaleur

N’as-tu point caressée de t’embraser du sang
De nos lierres de chair aux cristaux de torrent ;
Crois-tu vraiment glaner un climax de vie
A tant te disperser chez de tristes impies ?

Je te vois cavaler dans ta forêt perdue
Encerclée par quelques pantins de vacuité
Qui te dévorent l’âme au lieu de la sauver

Tel un gardien du feu pris dans les vents confus
Je transperce les cieux avachis de Satan
Tandis que tu me guettes en restant dans le rang