Je souhaitais que cette petite compilation ramassée, présente une sélection de textes poétiques de différentes natures et factures, convoquant la simplicité basique de Havre de Grâce autant que la sophistication alambiquée de Minautorus Inest. A cette fin, j’ai pioché ici et là dans mon répertoire des quinze dernières années. Certains textes comme Lagon de rêverie, petite ritournelle ou la brise d’été, ont été écrits suivant la structure de l’instrumental. Plusieurs poèmes sont des sonnets (Mêle-anges, fais-moi ce que tu veux). Quelques-uns sont extraits de missives (Marine, Auto-psy), de textos (Flâner avec toi), voire de publications Facebook (PanthèreS). A noter que les musiques ont été composées parfois des années après l’écriture des textes (Ophélie). GRELOTS DU SOIR L’étoffe opaque de la nuit reçoit mon torse fier et nu; la brise douce s’insinue sur mon visage sans épi.. Les phosphorescences du soir me chuchotent chaque secret que mon âm-e voulait savoir que mon âm-e déjà savait.. C’est la musique du silence agitant les grelots du soir la pluie de plumes qui balance sur le sourire des nuits noires. LAGON DE REVERIE Assis quelque part entre le ciel et la mer qui se pare des lumières du soleil, je reste là comme hypnotisé dévoué à l’instant de toute éternité…. Je contemple le vaste horizon en laissant mon cœur déployer sa chanson: rêvasser sans se soucier des heures, ni des tracas, ni des regrets, ni des torpeurs.. Je déambule sur le rivage, de vastes oiseaux chantent au-delà des sillages; une déesse surgit d’un vent de sable me prend par la main pour m’entrainer au loin *° Ses cheveux dansent dans les volutes des embruns argentés qui flottent soudain *° autour de nous comme des anges doux; mon âme bienheureuse est tout à fait sereine Chérie, emmène-moi au-delà des lieux familiers; je veux m’habiller de nouvelles couleurs, me délecter des saveurs de fascinantes contrées ! Je me suis rêveillé sur la plage personne ici, ni ailleurs ni autour seul le silence impérial du soir esquisse un sourire et glisse vers le jour *¤ Je contemple le doux dégradé de la ligne rose de l’aurore éveillée puis je me lève et je marche encore vers cette voûte immense que j’adore ! Dis-moi, suis-je destiné à rêver sans fin d’une terre, Belle promise N’a-t-elle jamais vraiment Existé que dans mon cœur Le cœur de mes pensées. MARINE Tes yeux débordent, Marine, tes yeux débordent et quand tu m’abordes, Marine, tu me sabordes et je m’incline.. Ton cœur déborde, Marine, ton cœur déborde de tes jolis yeux mais tu tiens bon, Marine tu tiens bon du mieux que tu peux Et je te regarde puis je te regarde et je me perds un peu dans quelques mers agitées; mais je ne cherche pas terre je me laisse juste porter, je m’en remets au vent de ta valse marée.. Viens me prendre Marine et je me laisse emporter.. MELE-ANGES Laisse-moi te laver doucement les cheveux Voir ton âme glisser, s'assoupir peu à peu, Et bientôt s'éveiller aux ondes de ta source Dans un bain exalté de parfums et de mousses A tes yeux caressants, laisse-moi m'arrimer Planter l'ancre enlisée, dans l'instant éternel Dans l'instant frémissant, de cantiques charnels Je veux me mélanger aux couleurs que tu crées Laisse-toi t'entraîner, aux abysses d’un rêve Détrempé à ces nuits aux volutes sans trêve Que j’aime voir tinter à tes grâces réelles Offre-moi ce qu’aucune n’a songé à donner Et reçois sous la lune les archanges d’été Qui nous hissent éblouis jusqu’à l’ultime ciel PETITE RITOURNELLE J'aimerais te rejoindre sur la plage comme si de rien n'était faire silence et marcher avec toi sourire timidement te chercher du regard stopper mes pas, enfin t'embrasser à nouveau Mais je sais bien qu'au moment même où je me l'imagine un autre hommes a posé une fleur d'éternité sur tes lèvres apaisées Alors, je sors de chez moi, pour marcher au hasard, je longe la forêt qui frissonne avec moi je cherche mon chemin je ne le trouve pas Tu n'es venue danser qu'une saison dans ma vie avant que tes parents t'éloignent soudain de moi Et depuis, je ne sais plus vraiment marcher droit Pour moi marcher c'était en te tenant la main, c'était déambuler d'un sourire mutin J'aimais tant tes parfums et tes sourires enjoués; ils ont évaporé de ma chambre fanée Je porte à mon visage ce pull que tu mettais tel un enfant sauvage avec un coquillage contre l'oreille, bercée par un lointain rivage.. Rien n'était plus radieux, intense et merveilleux que te voir occuper ma vie; c'était comme si je t'attendais depuis toujours, que je t'avais toujours connue et que ta place était ici. Mais puisque tu es repartie il me reste les longues nuits, je te retrouve dans mes rêves où nous irons flâner de nuit dans des boutiques japonaises, dans des cinémas de quartier, nous danserons dans des marchés pour amuser la galerie et puis je te rejoindrai sur la plage comme si de rien n'était, faire silence et marcher avec toi, sourire joyeusement, te chercher du regard ainsi que nos enfants, ton fils tenant ta main, ma fille tenant la mienne et chanter à tue-tête une folle ritournelle.. ..petite ritournelle.. HAVRE DE GRACE Une vaste étendue dépouillée s’ouvre à mes yeux émerveillés; un ange passe et vient s’asseoir pour regarder tomber le soir.. Ici un cheval silencieux, quelques oiseaux aux cris radieux, le ciel mélange rose noir et bleu, je m’allonge et ferme les yeux.. J’attends que l’énergie se lève, j’attends que s’irradie la sève pour lever un soleil dans un cœur en sommeil. J’attends que ma vieille peau s’en aille, que fusionne toutes les entrailles, j’attends de sentir quelque chose venir du fond du cœur des choses.. FLANER AVEC TOI J'aimerais habiter dans tes bras, flâner dans tes sourires, me baigner dans tes yeux; pique-niquer sur tes seins. J'aimerais boire beaucoup et danser avec toi dans un tourbillon d'ivresses enjouées; j'aimerais entrer dans des boutiques fantaisistes et t'entrainer dans d'autres, traverser des ponts charmants tamisés pas des lueurs roses et jaunes, contempler des édifices et sentir ta douceur se mélanger à celle de la brise. J'aimerais chanter avec toi des bêtises, t'acheter une peluche adorable, entrer dans un restaurant mignon gorgé de senteurs délicieuses. J'aimerais sans la moindre raison courir dans la rue avec toi et rire comme on dévale un escalier; J'aimerais te voir heureuse, car quand tu es heureuse, je suis heureux aussi. FAIS-MOI CE QUE TU VEUX ''Qu'est-ce qui t'excite au lit ? Fais-moi ce que tu veux !'' Quand tu m'as dit ces mots, j'en suis resté sans voix. Allongée, alanguie, tu me cherchais des yeux et moi soudain penaud, j'ai gardé tout pour moi.. Dès le premier instant, où ton corps dénudé s'est révélé à moi, il me fut familier; j'adorais butiner ton bourgeon de Venus, tes doigts cherchaient les miens pour sonner l'Angelus Je voulais savourer d'explorer tout ton fort Je laissais mijoter, mes rites et tes trésors pour ancrer plus encore, l'âme de notre histoire J'aimais quand tu fermais les yeux pour m'enrober je voulais effacer tous ceux qui t'ont souillé en irrigant ton corps, jusqu'à t'en émouvoir. et rire comme on dévale un escalier; J'aimerais te voir heureuse, car quand tu es heureuse, je suis heureux aussi. AUTO-PSY On veut voir grand, beaucoup trop grand dans des yeux grands comme les tiens, on se méprend bien trop souvent pour des moments opportuns Lorsqu'on croit voir une oasis on imagine déjà la plage, nous nous infligeons le supplice de peindre nous-même nos mirages Mais dans ces instants de bonheur c'est notre désert qui s'efface, un désert sans couleur sans chaleur et sans grâce Souvent le désir n'a rien de mieux que le besoin, souvent les vampires ont de grands yeux pareils aux tiens Sur le coup je m'indigne mais mes dents m'égratignent : on oublie un peu vite les tricheries tacites.. On se relève la fatigue dans le corps, de nouveaux rêves nous traînent à notre sort Des rêves trop vieux pour être vains et beaux à pâlir: souvent les vampires ont de grands yeux pareils aux miens LA BRISE D’ETE La brise douce s’est déposée sur moi comme une main sur mon épaule, comme une voix, bienveillante enfin, comme un ami sur mon chemin.. L’été chacun s’en va dans le matin, pour glaner quelques lueurs et nous reviennent ces instants charmants où nous étions si rayonnants.. Souviens-toi les prairies si jolies - tes diadèmes de fleurs - Je me souviens de ta voix; ton sourire en coin et tes yeux merveilleux si beaux, si doux.. La brise douce caresse mon âme comme celle des quidams, ils errent en vain traversés des lumières de ces petits bonheurs d’hier.. ESCAPADE Rappelle-toi ma belle amie lorsque nous marchions dans les prairies, au petit matin, près des écuries.. Tu me tenais doucement la main et tu me souriais; tu tendais quelques feuillages aux chevaux calmes.. Ma chérie, je suis retourné promener ces si charmants souvenirs.. Une rosée s’est déposée sur mon cœur un peu trop tendre.. Ta bouille de chaton est brodée comme un beau rubis sur mon âme.. OPHELIE Ophélie, fleur rouge élancée, esquisse délicate, pistils en alerte aux pollens d’éponges, aux parfums rêvassés de temples vaporeux, de voyages à coudre à l’horizon des songes.. PANTHERES Je veux me répandre sur toi comme une poutrelle de feu, propager mon onde sur ton corps alangui.. Panthère de rêverie, je viens frotter mon ventre sur ton écrin de mirage; les copeaux de mon âme pénètrent tes reliefs, je suis ton piège à loup décapsulant tes alcools d'ivresse, je suis l'étoffe lourde qui vient boire à ton étang de nudité; je t'attrape au cou comme un jeune tigre joueur, tes mains empoignent mon torse mûr.. Ma peau est à point, tannée par la ferveur de tant d'années de passions; je veux planter mes orages dans tes perles d'abysse aux mystères pédants, troubler le reflet dérangeant de tes grands yeux félins.. Tigresse, tu peux lâcher ton râle, je défenestre ta pudeur. Les parfums de l'amour fermentent dans un ballet de gestes, de cantiques éperdus.. Tous mes wagons sauvages viennent claquer sur ta rame; mes canaux électriques se tendent comme des arcs et tu me plantes ton haleine jusque dans les tripes.. Tu me décoches tes discours en regards impétueux: - Achève-moi, que j'absorbe enfin ta matrice ; crache ton encre-crème à mon sexe carbone ! Tes pupilles débordent de fuel; j'attrape un ange-mateur par les paluches et je le broie dans ta chevelure qui s'agite soudain comme un nid à serpents; je casse le diable en deux et je poivre ton corps ! Montre-moi tes dents de hyène échaudée et j'inverse tes pôles, je te brode à l'épaule un murmure-baiser.. Ma langue mutine câline tes commissures de cuisses, puis je remonte à tes crocs qui capturent mes lèvres. Mon aréole soudain -impaire et passe- devient l’Ostie de messe basse: je te chuchote à l'oreille tes propres aveux dans l'ascension de la jouissance.. Culmine ma belle, culmine ! Je te rejoins soudain dans l'albédo violemment déployé.. Oooh, j'adore l'écho de ton timbre vibrant lorsqu'il va pour découdre tout un pendant de ciel ! Je m'assoupis -relax- bordé par ton aisselle fumante.. MINOTAURUS INEST -Veneris monumenta- J’aimerais que tu te postes à nouveau au sommet de mon lit le dos apposé contre le mur de mon salon, quasi-nue. Un quart de siècle nous sépare en âge, mais tes yeux francs, intemporels, presque mystiques m’adressent un familier langage.. Laisse-moi déposer ma joue très doucement dans le creux de ton cou, être la plume qui rejoint son nid.. Je suis un enfant, une panthère, une brise d’Eté; je suis un grand soleil près d’un refuge aux portes de coton.. Ta bouche est une fleur sauvage, qui parfume mon âme de papillon. Vois mon aile silencieuse se poser sur la soie de ton épaule chaude ! Le temps suspendu infuse mon âme à ta presqu’île; Mon souffle sur ta peau me grise: tu es ma vapeur d’absinthe ! Ta chevelure est désormais un vaste champs moissonné à mon vexillum externum. Ton épiderme irradie contre le mien comme un pain chaud sorti des braises ! Aucun des chats sacrés de l’antique Egypte, n’a transporté autant de lumière que ta peau : Hathor, Isis et Rê se sourient et se taisent lorsque je te caresse. Tes deux pyramides sont des flacons de rivages. Fais-moi boire de ton lait; enfante ma déraison ! Mes griffes de faucon ratissent ta nuque; je porte mes dents à ton cou, je mordille ta chair tel un vampire avide.. Je suis ton Minotaure, ton Lucifer, ton Dracula ! Mes doigts délicats viennent broder d’audaces un incertain langage à même tes seins.. Des alcools de prune et de poire coulent à présent de tes tétons; je t’attrape au cou, tel un canidé, pour te tirer lentement vers moi; je sens tes fioles d’effluves infiltrer mon cœur; Ta bouche capture la mienne comme une proie fébrile. Tes bactéries s’engouffrent dans mon sang, restaurent ma matrice.. Je vois des gouttelettes d’eau fines bouillir sur ta peau puis s’évaporer au diapason de tes soupirs.. Tes aréoles crantées pénètrent souplement mon torse. C’est alors que le grand mât du Drakkar se lève et tu l’absorbes sans tarder tout entier en toi, dans ta forêt d’éponges. Ta rosée coule déjà du septième ciel convoité. La chambre se tapisse d’un rouge-violacé.. Je sens ton odeur animale qui s’abat comme une tempête: tu plantes tes yeux intenses tel des ancres dans l’océan de mon âme. Je me retourne tout entier sur toi, ragaillardi par ton puissant courant. Ta bouche carmin a faim de recevoir l’écume de ma lèvre. Je t’ensevelis d’une vague puissante et j’engouffre encore davantage ma corne de Minotaure dans le tréfond de ton corps. Voici l’offrande de nacre: de multiples orages tonnent dans ta chair Tu tressailles d’accueillir dans ton caveau ma liqueur de perle. L’onde de choc de ma queue se prolonge tel un écho parmi tes dunes. Tu m’enfonces tes ongles dans le dos si profondément que je sens distinctement ton nom se graver sur mes os. Je plante à mon tour mes dents dans ta jugulaire tandis que tes canines percent mon épaule. Je m’abreuve, tu me bois, nous nous embrassons follement pour partager ce vin de messe. Je ramasse au sol des caillots de raisin et je les porte à ta petite gueule affamée. Tu les dévores en me dévisageant. Ta bouche coule infiniment jusque dans ton nombril et abreuve les petits papillons qui palpitent dans ton ventre. Le coutelas divin de ton sourire en coin me suggère un sacrifice à venir Tu t’éclipses dans la salle d’eau et déjà tu m’inspires de vilaines rêveries.. Relevant une pièce d’étoffe trop ajustée à tes hanches tu me laisses entrevoir l’arrogante colline hirsute. M’empoignant le vit en me fixant des yeux, tu veux me voir céder à proférer mes ordres rabaissants. Ta bouche lascive de succube réclame la lie de mon calice ! Ta main est un nid à serpents; elle me caresse et me compresse pour que je crache enfin tous mes mots volcaniques. Tu m’engloutis de ta gueule de fauve pour m’assassiner de plaisir. Des torrents hypnotiques se répandent en moi, tandis que tu bois toute ma fontaine. Démon repu, tu m’adresses un sourire. Je suis une comète dans la galaxie de tes yeux fauves. Aucunement je n’ai la beauté d’Artemis, mais je peux être un grand forgeron de volupté ! Fais de moi le gardien secret de tes moiteurs, l’arboriste de ton plus secret jardin.. Je l’avoue, je suis parfois jaloux des visiteurs que tu salues de ton candide balcon. Tous ces mirages, si laborieux, sont autant de déserts.. Et si chaque homme est fait de sable, je serai ton désert de Mojave, ton Dasht-e-lout, ta Kébili. Je serai le Queensland bouillant au milieu des montagnes de feu. Mon orgueil est un empire suintant, et tu le sais toi qui réapparais dans une robe andrinople.. De ton dos je m’approche; tes ourlets, déjà, se pourfendent de flammèches.. Je veux sédimenter encore à ton épaule; j’entrevois tes doux seins dans l’écorchure de ta robe; ta bretelle s’affaisse ainsi que ta chute de reins; soudain, le bas de ta robe s’enflamme Tes doigts fraîchement vernis soulèvent avec une insolente lenteur le tissu embrasé ! Le bas de ton dos est désormais tatoué d’obscurs hiéroglyphes; «Sois indécent» chuchotes-tu. J’ai besoin de lécher ta petite béance, comme un chien des enfers ! Tes canines d’orque scintillent dans le miroir; Tu lèves un bras au ciel; tes doigts gracieux s’éventaillent et s’enroulent tandis que la chambre prend feu. Je pointe à mon tour vers le ciel un index qui se change en verge féconde; et tandis que les parois de ton éminence charnue s’abandonnent à mon autorité, j’enfonce un doigt séminal à ton nombril.. Des Jigokubana naissent soudain dans tes cheveux; une nuée de papillons pourpres et ocres comme sortie des enfers, vient butiner chacune de tes mèches, éteignant les feux alentours de battements d’ailes.. Des abeilles rouge-ponceau surgissent à leur tour. Tu étires ta langue en récupère de tes doigts un étrange miel que tu portes aussitôt à mes lèvres, à mes seins; de mon gland jusqu’au galbé séant. Tu n’aimes rien tant que me sentir palpiter dans ta bouche; tu me dégustes infiniment, tandis que des plumes d’ange tombent très lentement sur nous comme une fine pluie; tandis que des sirènes au lointain nous chantent leurs plus doux sortilèges.. Sois mon alcool, mon brasier, ma folie, sois ma déesse et ma putain, Sois le petit matin des longues nuits. Le soleil s’attarde sur mon torse lorsque tu le caresses. Je veux te voir tournoyer en riant dans des champs de coquelicots mutants. Sidère-moi; écorche-moi de souvenirs violents ! Fais de moi le buvard de ta cyprine et de ta lave, de ton urine et de ta bave. Baise-moi comme si j’allais crever demain. Je veux mourir et ressusciter dans tes bras.. Je veux tes hanches et tes pieds dans ma bouche, ton cul sur ma gueule et ma queue dans ta main. L’un dans l’autre, je veux nous mélanger encore et toujours ! Je veux tes mamelons sauvages, ta peau soyeuse, tes épaules et ton cou.. Je veux surtout tes yeux cosmiques au fond des miens tes cuisses et ton pubis amarrés à ma taille, quand je viendrai cent fois sur toi pour te donner mon âme ! Je rêvasse, je me languis, je me dilue.. Entends-moi s’il te plait, rejoins-moi ! Viens contre mon épaule et contemplons les derniers instants de ce monde-ci ! Je veux me noyer sans fin dans des étreintes folles; je veux brûler d’ivresses, célébrer le feu qui me porte et qui m’emportera jusqu’à l’ultime crémation !