° REVERIE POSTHUME

Nous avons marché longuement à travers les bois
jusqu’à parvenir à ce domaine,
ce domaine qui semblait nous attendre..

Le chant délicat des oiseaux sauvages
les petites fleurs qui nous font de l’oeil
parmi les herbes qui dansent ;
la chaleur diffuse au travers des arbres ;
les pollens et senteurs des champs magnifiques
qui nous appellent et s’ouvrent à nous..

Je sens ton bras s’enrouler chaudement contre ma hanche ;
nous marchons comme un seul,
rayonnants, sereins,
et impatients de s’allonger là, au milieu de nulle part,
et de savourer l’élixir du ciel à perte de vue..

Déguster tes baisers sous le ciel azuré, immense ;
contempler les phalanges du vent
caresser ta chevelure ;
te goûter du bout des lèvres,
te laisser butiner lentement l’étendue de mon cou..

Ta pudeur dégrafée,
le satin de tes seins, offrande de l’amour ;
mes doigts glissant sur ton saint-séant
t’engageant au plus fusionnel des duels fougueux…